mercredi 20 février 2013

Oui je te veux

Je suis entrée dans le processus, c’est pas moi qui le dit c’est mon grand père.
« Papi,je voulais t’annoncer que je vais me marier…»
« C’est bien ma fille, tu entres dans le processus, on tombe amoureux, on se marie, on a des enfants, et on attend ».

Soit. Je suis donc à la 2ème étape de ce schéma amoureux et perso j’attendrais mieux avant la case « enfant ».

Le processus a débuté un 29 janvier 2013. Date plutôt banale, c’est vrai que s’est-il passé un 29 janvier ? Pas grand-chose si ce n'est 10e jour du mois de pluviôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la cognée. Putain ça c’est de la date grandiose.

Passons, je n’ai jamais aimé les chiffres de toute façon. Réveil pluvieux dans un appartement où il fait froid, oui nous sommes à Paris. N’étant pas très matinale je peste contre Jaafar et son idée stupide d’aller prendre des photos Place du Trocadero. Il insiste, je m’énerve puis je m’incline. Parade d’une femme aimante du côté de la Méditerranée.

Yallah on y va, 10 minutes de marche pour atteindre le 1er métro, il pleut, je frise. Enfin dans le métro, je me souviens alors que dans ce pays les gestes d’affection en zones publiques ne sont pas réprimandés. Je m’exécute et nous roucoulons.

Il a donné rendez-vous à tous nos frères et sœurs. Ma sœur est déjà la perdue dans son énorme manteau de fourrure. Elle sourit, je ne sais pas pourquoi évidemment.15 minutes plus tard on attend toujours les 2 autres hommes, on les voit alors se rapprocher. Amine est tiré à 4 épingles je tiens à préciser.

On se dirige vers l’esplanade pour prendre ces satanées photos. On y va chacun son tour, puis arrive notre tour, à nous. Je prends la pose quand il m’annonce en rigolant « On fait comme si je te demandais en Mariage » ? « Oh arrête Jaafar t’es chiant ». Il plonge alors sa main dans sa poche pour ressortir une petite boîte qu’il ouvre. Je crois en fait qu’il ne rigole pas. Je vois les étoiles et je saute dans ses bras. Un groupe de touristes italiens qui avaient suivi la scène applaudissent et scandent « Un bacio, un bacio ». Je ne me souviens plus très bien de ce qu’il m’a demandé mais j’ai dit OUI.

Jaafar me passe donc la bague au doigt, je prie pour qu’elle ne soit ni trop petite ni trop grande. Elle est parfaite. Amine, Omar, Yasmine et Samantha immortalisent ce moment en masse. On s’embrasse tous, on se félicite, je me rends compte que j’ai 2 nouveaux petits frères et que je vis un grand moment de ma vie : la 2ème étape.

Cette avalanche d’émotions a creusé nos estomacs, on repart tous un peu chamboulés se taper un bon burger bien gras que personne ne finira. Trop d’amour en nous, plus de place pour rien du tout.

mardi 20 novembre 2012

Pourquoi les trains de l'ONCF sont toujours en retard ?

Pourquoi personne n'est donc capable d'annoncer le retard ? Pourquoi le bonhomme qui conduit n'explique pas les raisons qui retiennent le train en pleine campagne où les chèvres habituées nous regardent depuis leur près en mâchant vulgairement le seul petit brin d'herbe trouvé. Walou tu restes assis et tu attends comme tout le monde. Mais combien de temps devons nous attendre Monsieur le Poinçonneur ? Ta ana je sais pas peut être 15 mn mais ala hassab ça dépend.
 
Je suis une consommatrice régulière de la ligne Marrakech-Casa et vous ne me croirez pas mais le seul voyage sans même une minute de retard fut celui en plein mois de Ramadan. Ironie du sort, non ? 
 
Sans compter les arrêts surprises je crois que le pire est quand la limace a wagons 3ème classe galope a 2km/heure. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu veux m'énerver ? Et pourquoi toi tu me réponds "ta qu'à prendre ta caisse" mais je te pisse dessus mon ami c'est pas ton problème et si je veux me plaindre de l'ONCF je le fais.
 
Je pense dès à présent que la vulgarité du paragraphe précédent m'empêchera de m'ériger en tant que militante des droits à la ponctualité. Non mes amis je ne mènerai aucune bataille, je n'ai pas la gueule pour. Je préfère éviter les immondices du genre "et voilà encore une française qui se plains, qu'elle rentre chez elle on lui donnera un petit pain". Momo, Annabelle te remercie mais pas de petit pain s'il te plaît ça fait grossir (clin d'œil féminin, non pas Momo les filles... Le petit pain enfin !)
 
Beaucoup de poésie finalement pour lancer un véritable appel au secours... Camarades révoltons nous ! Sauvons nous des rames de l'ONCF qui caressent tranquillement nos nerfs pendant que le temps passe et que notre train se perd !



jeudi 2 août 2012

L’ Avant dernier jour.


Aujourd’hui je me sens comme une pisseuse de 10 ans qui s’apprête à vivre ses derniers jours d’école avant les grandes vacances. Les GRANDES vacances c’était la folie. Je me rappelle que ma mère me donnait 200 francs à l’époque, et pour apporter un minimum d’éducation à ce geste elle me disait d’un ton solennel « fais en bon usage ». Mamaaaan quand même, tu me connais ! 

En la voyant me tendre ce billet, j’étais en transe… Toutes les conneries qui manquaient à ma collection de conneries défilaient dans ma tête : scoubidou, bagues, billes, bracelets brésiliens, vêtements de Barbie et j’en passe. Tout ça c’était pour moi, mais attention pour être large niveau tunes fallait quand même rafler quelques piécettes à mon grand père. Le plus souvent j’opérais au supermarché, les cadis à pièces c’était la bonne affaire : « Papy je peux ramener le cadi si tu veux  » et voilà, 2 mètres parcourus, un grand père heureux, 10 francs pour bibi. C’était la belle vie. 

Aujourd’hui je suis à J-2 d’une semaine de vacances en plein mois de Ramadan. La dinguerie.
Il m’a dit « Mais dis moi tu ne vas pas t’embêter ? Il n’y a vraiment rien à faire, je veux dire tous les magasins sont fermés, c’est ramadan, il fait chaud, il n’y a pas de piscine… » Mais dis moi t’as fini oui ? Les vacances c’est les vacances : un moment merveilleux. On est sympas,  beaux, amusants, on sourit comme des cons (ça ne durera qu’une semaine chéri, alors profites en).

Je suis à l’avant dernier jour d’une mutation physique où je pourrais enfin glander sans une once de culpabilité. Je suis à l’avant dernier jour d’une libération intellectuelle où un flot certain de conneries traversera mon esprit. Je suis à l’avant dernier jour de mes vacances, et Bonjour Nonchalance ! 


mercredi 11 juillet 2012

Un Ftour presque parfait


Salam, Bonjour, Salam,

Voilà, je m'appelle Annabelle, je suis née en France, famille Catho mais pas trop, je suis actuellement en couple avec un jeune homme marocain : Jaafar. Ouai comme dans Aladin, oui le méchant c'est ça ! T'as de l'imagination toi !

Alors voilà je suis à J-9 du Ramadan, période de bonheur et de partage où les gens s'aiment et se parlent poliment, les automobilistes deviennent tendresse et les motos de vraies caresses.
Ramadan c'est aussi et surtout un gros challenge pour moi... je dois combler le ventre d'un homme qui a faim, très faim. Attention les pâtes, les gratins ou dekchi c'est fini, le vocabulaire change et le lexique s'enrichit . Mesdames et Messieurs accueillons dans cette belle et grande famille Lala "Harira", "batbout", "chebakia", et toute leur petite clic de calories.

J'ai passé le crash test l'an dernier, mon premier ramadan avec Jaafar. La vérité ça va j'me suis bien débrouillée... grande inventrice de la Harira Surprise, on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre à chaque fois, les textures chambardaient et les saveurs, comment dire, les saveurs nous étonnaient ! A la fin, j'ai compris que j'étais pas au top sur cette recette, j'ai fait un "ftour faux pas" je me suis mise au velouté de courgettes. Ftour/courgette non c'est vrai ça le fait pas.

Alors cette année, j'ai mis le paquet je me suis dit que même si ma Harira ne ferait pas fondre ses papilles de bonheur j'aurais au moins mes petites gandoura pour faire effet !

Ladies & Gents pour Ramadan 2012, je lance mes Ftour presque parfaits !

lundi 13 février 2012

Meet Enzo

Samedi 11 février 2012, date importante, événement marquant de l'histoire "mon beau père et moi". Ça y est je l'ai fait ! Test réussi, j'ai sorti ma jolie chemise à carreaux, ça fait classe mais genre "je suis détendu papa", j'ai rasé ma moustache mais laissé ma barbe en place. 
Je me sens dans le devoir de vous l'avouer, j'ai mis plus de 30 minutes à me préparer, comme une mariée je ne tenais pas en place... Elle s’énervait l'autre !

A : "Jaafar merde on est retard"
J : "Ferme ta gueule je suis stressé"
Nan je déconne je ne lui ai pas dit ça.

Je sais pas pourquoi ce jour là j'ai fait plein de détours aussi pour arriver au restaurant, je ne contrôlais plus mon sens de l'orientation ! Elle à côté de moi non plus d'ailleurs, mais bon c'est une meuf elle en a pas de toutes façons. 

J'ai plus le choix, je l'aperçois, il est de dos ! Il est en chemise lui aussi. Il embrasse sa fille, ça y est c'est mon tour, je tends ma main ? Je tends ma joue ? Ma main ? Ma joue ? Ho il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide là, je fais quoi ? Bon je le laisse faire, on s'est serré la main et on a fait le bisou. Je suis content, je me détends.

Je prends un steak frites, entre deux frites je me demande s'il se demande "ce petit con se tape ma fille". Je stresse, je lève les yeux et ouf il discute avec elle ! Il l'engueule pour la vidange de la voiture qu'elle n'a toujours pas faite. O-cca-sion de rêve, je prends l'avantage en disant d'une voix nette et claire : "ne vous en faites pas, je m'en occupe dès notre retour à Marrakech". Pshaaaaakh il a kiffé.

Le déjeuner s'achève, je suis presque nostalgique ! Je lui dis au revoir, on s'embrasse à nouveau... J'ai envie de l'appeler tonton. Je pense à elle et à la tête qu'elle ferait si elle entendait ce mot sortir de ma bouche. Je me calme... Le tonton ça sera pour une prochaine fois ! Et ouai j'ai rencontré Enzo.

mercredi 9 novembre 2011

"Arrêter de se plaindre" - Luce Janin Devillars pour Psychologies

Arrêter de se plaindre, c’est commencer par apprendre à dire non. Quand on se plaint, c’est aussi parce que l’on a accepté de faire des choses alors que l’on n’avait pas envie de les faire ou pour lesquelles on n’avait pas vraiment la compétence. On en revient à ce sacrifice de soi-même envers les autres.

Se plaindre sans cesse est un obstacle au développement personnel : on dit toujours que ce sont les autres, le monde, qui sont responsables. Ce qui nous évite de prendre notre histoire en main. En fait, être dans la plainte permanente est un moyen de ne pas grandir."

Il faut donc trouver un moyen de se rendre plus autonome : on peut par exemple entamer un travail personnel de réflexion, se tourner vers le yoga ou la sophrologie, pour un élargissement du champ de conscience. Les disciplines fondées sur la respiration et le souffle aident à découvrir un état d’être différent, et à prendre conscience autrement de soi.

Ok... Merci Luce. Donc pour résumer je suis une enfant qui ne veut pas grandir (je le savais deja mais ça ne me pose aucun problème), je suis trop gentille, je ne sais pas dire non donc je me plains (putain c'est trop vrai ça) et je dois faire du yoga.

Luce je vais te faire une promesse, à partir d'aujourd'hui je relève le défi (tu verras chéri... tu regretteras la période ou je me plaignais)

"J'ai faim" --> "Lève toi, le frigo n'est pas loin" 

lundi 7 novembre 2011

Le temps s'est arrêté à Bora Bora

Tous les jours je me dis qu'il faudrait que je raconte cette parenthèse enchantée de ma jeune existence... que je réussisses à mettre des mots sur des sentiments, des paysages, des impressions. Il y a des choses dans la vie qui sont tellement belles, que même les superlatifs les plus forts ne seraient pas à la hauteur de tant de grâce et de perfection. Ce petit point sur la carte est le joyau du Pacifique, peut être même du monde entier. Une création divine qui reflète le pouvoir du Géant au dessus de nos têtes.

Le temps s'est arrêté à Bora Bora. Une palette de couleurs irréelle qui sublime chacun des éléments du paysage, une sorte d'auréole posée sur un chapelet d'îles illuminant la vie sauvage.

Lorsque vous quittez la terre pour plonger dans les profondeurs du pacifique, c'est un autre spectacle que vous offre la nature. Requins, raies, coraux, poissons multicolores... Des pots de peinture sont tombés dans cet océan, les couleurs vous hypnotisent comme le chant des sirènes, jamais vous ne remonterez à la surface.

Bora est dans mon coeur, devant mes yeux, dans mes bras... une parenthère enchantée que je n'ai jamais refermée.

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